Des questions autour du fichage de données ethniques, politiques ou religieuses

Depuis février, la gendarmerie utilise Gendnotes, une application pour prendre et enregister des notes sur leurs smartphones et tablettes. Il est normal pour des gendarmes de prendre des notes, mais l’application pose des questions concernant la liberté individuelle. En effet, avec Gendnotes, il est possible pour le gendarme de prendre en note des données concernant l’origine ethnique de la personne, ses opinions politiques ou encore sa religion.

Les associations de protection de la vie privée s’inquiètent : les gouvernements collectent toujours plus de données détaillées sur les personnes : année après année, les données enregistrées sont plus nombreuses, mais la population n’a pas conscience de cette évolution.

Déjà, dans les années 2000, avec les caméras de vidéosurveillance, il y a eu beaucoup de débats, mais 15 ans plus tard, ces caméras sont devenues quelque chose de normal, et personne ne les critique (même si la vidéosurveillance n’a pas vraiment montré son efficacité). Aujourd’hui, l’application Gendnotes fait débat, mais est-ce que la population acceptera dans 15 ans d’enregistrer religion et ethnicité des personnes ? C’est la question posée par Gendnotes : quelle est la limite, quand arrêter de collecter encore plus de données privées ? Car, un jour, cette collecte ne sera pas utile pour la sécurité mais pour contrôler la population…