Un calendrier difficile à tenir et des choix architecturaux à faire

Le 15 avril 2019, le toit de la cathédrale Notre-Dame de Paris brûlait. Un an jour pour jour après la catastrophe, le chantier de reconstruction est à l’arrêt à cause de l’épidémie de coronavirus.
Le président avait pourtant annoncé la fin des travaux en 5 ans, pour que le monument soit entièrement reconstruit avant les jeux olympiques de 2024, qui auront lieu à Paris. Ce calendrier semblait dès l’origine difficile à tenir, mais aujourd’hui il paraît de plus en plus irréaliste.
Les premières difficultés datent de l’été dernier : il a fallu décontaminer la pollution au plomb apparue pendant l’incendie. Ensuite, l’hiver a aussi été source de reports du chantier pour cause de météo : les vents souvent trop forts empêchaient les ouvriers de travailler en toute sécurité.
La reconstruction elle-même n’a d’ailleurs toujours pas commencé. L’intérieur de la cathédrale a été nettoyé par des robots. Actuellement, les ouvriers démontent l’ancien échafaudage en métal, qui a partiellement fondu durant l’incendie. La phase suivante sera une consolidation de la structure, fragilisée pendant la catastrophe. L’architecte en chef Philippe Villeneuve espère encore que ce sera fait à l’automne.
Ensuite seulement, la reconstruction du toit pourra commencer. Mais rien n’est encore décidé concernant les choix architecturaux. Faut-il reconstruire à l’identique le toit et la flèche, ou bien est-ce l’occasion d’y inclure une œuvre architecturale contemporaine, comme l’a proposé le président Emmanuel Macron ? Les Français sont divisés sur le sujet, même si une majorité semble vouloir respecter le style d’origine, ce que l’UNESCO défend également.