Forte augmentation de la demande.
Depuis plusieurs jours, les vendeurs de vélo ont du mal à faire face à la demande. Les commandes sont en hausse, et la production ne suit pas : certaines marques sont en rupture de stock. De plus en plus de Français se tournent vers la petite reine en cette période de confinement, ce pour plusieurs raisons.
La première est un besoin de sécurité. Difficile en effet d’imaginer, malgré les mesures annoncées par le gouvernement pour étaler les heures de pointe, comment il sera possible de prendre les transports en respectant une distanciation sociale suffisante : plus de 20 personnes dans une rame de métro parisienne et la limite est déjà franchie.
Deuxièmement, la pratique du vélo est actuellement grandement favorisée dans plusieurs villes françaises comme Reims, Montpellier ou Versailles. De nombreuses métropoles ont mis en place des « coronapistes », sortes de pistes cyclables temporaires, faites de plots délimitant une section de la chaussée et la laissant à l’usage seul des deux roues. L’idée est là aussi d’éviter un encombrement des transports en commun.
D’autre part, le temps s’y prête particulièrement. En mai, fait ce qu’il te plaît, dit l’adage : la météo clémente incite à se déplacer à l’air libre, d’autant plus que l’arrêt économique de ces dernières semaines a laissé dans les grandes villes françaises un air propre et exempt de particules fines nocives.
Enfin, la fin du confinement sonne comme une reprise, un retour à la vie normale comme une nouvelle période qui s’ouvre. Et comme c’est le cas à chaque début d’année, les bonnes résolutions ont la cote. Et sans doute les Français sont nombreux à s’être promis un changement de comportement pour cette rentrée, par exemple en bougeant sur un vélo plutôt qu’en se contentant de la voiture ou des transports en commun.
Reste à voir si la tendance va se confirmer dans les semaines à venir ou n’est que passagère.
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