Porter un masque rend difficile la communication non verbale.

Certaines études estiment que 93 % de la communication est non-verbale : elle ne repose donc pas principalement sur les mots, mais sur les gestes, la posture, l’attitude, et aussi les expressions faciales. Celles-ci jouent d’ailleurs aussi un rôle très important dans le langage des signes. Mais depuis le début de la crise du covid-19, les Européens ont dû s’habituer à un objet qu’ils n’avaient jamais vraiment utilisé et qui cache une partie de ces expressions faciales : le masque.
Impossible, en portant un masque, d’afficher un sourire radieux, ou de faire une moue dubitative : il faut se contenter des yeux et des sourcils pour montrer une satisfaction silencieuse ou une pointe d’hésitation. Une situation qui peut mener à des quiproquos : froncer les sourcils est souvent interprété comme une marque d’énervement ou de mécontentement si on ne regarde qu’eux, alors que combiné à toutes les expressions du visage, le même froncement de sourcils peut simplement marquer une incompréhension ou même le rire.
Nos relations sociales sont aussi fortement régies par des règles de politesse, des manières à adopter pour entrer dans des interactions apaisées avec les inconnus. Et le sourire, même s’il n’est parfois pas sincère, a une place importante dans ces usages. Comment faire pour remplacer cet outil qu’est le sourire, si le masque le cache à autrui ? Forcer l’intonation joviale de nos salutations ? Incliner la tête en signe de respect ? Ou inventer un masque transparent ? A bon entendeur…
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