Des manifestants retirent des statues de figures historiques racistes.

Plusieurs figures historiques sont tombées de leur piédestal ces derniers jours. Le 8 juin, c’est une statue d’Edward Colston (photo), un ancien marchand d’esclaves, qui a été déboulonnée à Bristol au Royaume-Uni, puis jetée dans la rivière proche. Le 9 juin, c’est celle de l’ancien roi de la Belgique coloniale Léopold II qui a été retirée de son socle à Anvers.
Ces actions ont été menées par des manifestants dans la lignée des réactions à la mort de Georges Floyd, cet afro-américain décédé le 25 mai dernier lors d’une arrestation violente par la police de Minneapolis.
Il est incontestablement nécessaire de ne pas glorifier ce passé colonialiste ou esclavagiste des pays occidentaux. Une réflexion sur la place de ces statues, ou même sur le nom de certaines rues, est sûrement à mener. Pourtant, ces actions de déboulonnages ne font pas l’unanimité : le ministre britannique Kit Malthouse les a qualifiées de crime. Comment concilier respect d’œuvres représentant des personnages historiques, même controversés, et nécessité de transmettre aux générations futures une image de notre passé sachant reconnaître des erreurs ?