L’avionneur européen dans la crise

Depuis mars, le secteur aérien tourne au ralenti. En France, le principal aéroport du pays, Paris Charles-de-Gaulle, a enregistré un trafic extrêmement réduit avec 40 % seulement des vols assurés, et jusqu’à 2 % de la normale dans les jours les plus calmes. Et le deuxième aéroport de France, Paris-Orly, a quant à lui complètement fermé ses portes pendant trois mois, du 30 mars au 26 juin. Le tarmac sert de parking aux avions dont les compagnies aériennes ne se servent pas.
En conséquence, les commandes d’avions se sont effondrées. Même si EasyJet et Lufthansa ont maintenu les leurs, d’autres ont été annulées, comme celles de Kuwait Airways ou de SaudiGulf. Et d’autres bons clients d’Airbus sont en difficulté financière grave, telles les compagnies sud-américaines LATAM et Avianca.
Résultat, Airbus anticipe et annonce une suppression dans les douze mois à venir de 15 000 postes en Europe, dont 5 000 en France, 5 100 en Allemagne, 1 700 au Royaume-Uni et 900 en Espagne.
Pour certains, ce désastre économique et social est l’occasion non pas de soutenir l’industrie aéronautique, trop polluante, mais d’investir dans des technologies de mobilité verte, ce qui permettrait de relancer l’emploi et en même temps de réduire les niveaux d’émission de CO2.
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