De la Pologne à la Bulgarie, les pays d’Europe de l’Est critiquent ces mesures.

Le camion est le principal moyen de transport de marchandises en Europe. Le transport routier représente aujourd’hui 75 % des expéditions de marchandises dans l’Union Européenne. Malgré les efforts de la Commission Européenne, le rail n’est utilisé que dans 17 % des cas.
En conséquence, les entreprises de transports internationaux par camion sont nombreuses, en particulier en Europe de l’Est, où des conditions de travail sont moins contrôlées et les salaires moins élevés. L’Union Européenne a adopté mercredi 8 juillet une réforme, dont l’objectif est justement l’amélioration de ces conditions pour les chauffeurs routiers. La réforme prévoit par exemple une obligation pour les entreprises de permettre aux chauffeurs de rentrer dans leurs familles une fois par mois au minimum.
Mais cette réforme est sévèrement critiquée dans les pays d’Europe de l’Est, pour lesquels le transport routier représente une branche économique importante. La Pologne, la Hongrie, la Roumanie et la Bulgarie se sont plaints d’un réforme dont le but est, d’après eux, protectionniste de la part des pays ouest-européens : l’objectif de la réforme ne serait pas tant de protéger les chauffeurs que de mettre des bâtons dans les roues des transporteurs de l’Est, pour aider ceux de l’Ouest à surmonter la crise.
Le transport intra-européen a pourtant grandement besoin d’être réformé, afin non seulement d’améliorer des conditions de travail particulièrement dures, mais aussi de poursuivre les efforts – jusqu’aujourd’hui vains – d’encouragement du ferroutage, qui permettrait de protéger l’environnement et en même temps de délester les routes et autoroutes surchargées d’Europe.
A lire sur le même sujet
Le Monde (09/07/2020) : L’Europe adopte une réforme-clé pour le transport routier, colère à l’Est
Les Echos (25/05/2016) : Le transport de marchandises par train ne se porte pas mieux en Europe qu’en France