Originaires en autres du Sénégal, du Bénin ou du Nigéria, divers objets font l’objet de controverses.

La France était, au XIXe et XXe siècles, très présente en Afrique, avec la colonisation puis les nombreux échanges après l’indépendance des pays colonisés. C’est pourquoi les musées français ont aujourd’hui beaucoup de pièces venant d’Afrique. Le musée du Quai Branly à Paris regroupe une grande partie de ces collections. Mais depuis quelques années, la possession de ces œuvres d’art par l’État français est critiquée.
Le sujet est d’actualité depuis que le président Emmanuel Macron ait lancé l’idée de restitution d’œuvres acquises illégalement dans son discours en novembre 2017 à Ouagadougou au Burkina Faso. Le Premier ministre Edouard Philippe avait ensuite rendu une épée du XIXe siècle au président sénégalais Macky Sall en novembre 2019. Mais en juin 2020, des statuettes igbo, en bois, du Nigéria, ont été vendues à Paris, malgré les reproches : les statuettes auraient été volées pendant la guerre du Biafra à la fin des années 60. En conséquence, le gouvernement français a proposé une loi de restitution des œuvres. Celles du Sénégal et du Bénin sont concernées par cette loi, qui n’a pas encore été acceptée par l’Assemblée nationale française.
Le sujet fait l’objet de nombreux débats. Certaines œuvres proviennent clairement de vols et doivent être rendues à leurs propriétaires, mais l’origine de beaucoup d’entre elles n’est pas connue, on ne sait pas si elles ont été acquises illégalement.
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Le Monde (30/06/2020) : A Paris, vente controversée de statuettes nigérianes
Le Monde (15/07/2020) : Un projet de loi sur la restitution définitive d’œuvres d’art à l’Afrique examiné en conseil des ministres
Le Quotidien (Sénégal – 17/07/2020) : Restitution d’objets d’art africains : Le sabre de El Hadji Omar rendu au Sénégal
Jeune Afrique (17/07/2020) : La France acte la restitution d’objets d’art au Sénégal et au Bénin