Retour sur l’histoire d’une voiture-symbole.

Le 27 juillet 1990, la dernière 2CV (deux chevaux) est produite à l’usine de Mangualde, au Portugal. C’est la fin d’une époque : celle de la démocratisation de l’automobile et de la découverte des départs en vacances par la population française.
La 2CV, appelée à l’origine TPV, « toute petite voiture », est imaginée en 1939 par Pierre Boulanger, le patron de Citroën. Son objectif est de limiter le plus possible les coûts de fabrication, pour permettre aux Français de s’acheter une voiture, ce qui était encore considéré comme un luxe à cette époque. Mais il faudra attendre neuf ans et la fin de la Seconde Guerre mondiale pour enfin la voir produite en grand nombre : elle s’appelle alors la 2CV. Dès 1949, les listes d’attentes sont longues pour acheter une 2CV : le succès est total.
C’est aussi la période des premiers congés payés en France : créés en 1936 par le Front Populaire, les Français ont 3 semaines de congés payés à partir de 1956, 4 semaines à partir de 1968, et enfin 5 semaines dès 1982. En conséquence, les Français prennent goût aux vacances, et la construction des autoroutes motive l’achat d’une voiture : au total, plus de 5 millions de 2CV seront produites mondialement, entre 1948 et 1990.
Depuis, la 2CV est devenue un symbole de toute une époque. Elle est d’ailleurs très présente dans le cinéma : elle apparaît dans de nombreux films français. Sa plus célèbre scène est dans le film Le Corniaud, dans laquelle Louis de Funès, dans sa Rolls-Royce, détruit une 2CV conduite par Bourvil et la réduit en pièces. Même le cinéma américain se sert de la 2CV comme symbole français : la 2CV est présente partout dans le film de Disney Ratatouille.
30 après la fin de sa production, la 2CV devient petit à petit une voiture de collection : il en reste moins de 90 000 sur les routes de France.
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