L’utilisation de tests antigéniques doit permettre un désengorgement des laboratoires médicaux.

Dans la lutte contre le Covid-19, une part importante de l’action gouvernementale est la mise en place de tests de la population à grande échelle, notamment afin de pouvoir s’assurer d’un bon suivi des cas-contacts. Cependant, cette politique a été abondamment décriée, principalement à cause de la capacité limitée de la France à tester à grande échelle. En effet, les laboratoires d’analyses médicales effectuant les tests PCR, qualifiés comme les plus fiables et donc les plus recommandés, ont été tellement chargés de demandes que dans certaines grandes villes françaises, les patients devaient attendre plus d’une semaine pour avoir un rendez-vous, puis plus d’une semaine avant d’obtenir le résultat du test. Cette situation était plutôt contre-productive, car elle empêchait une détection précoce des cas de Covid-19, et donc une mise en quarantaine rapide des personnes asymptomatiques potentiellement contaminantes.
Pour résoudre ces difficultés, le ministère de la Santé a autorisé le 16 octobre une large utilisation des tests antigéniques. Ces tests sont beaucoup plus rapides que les tests PCR, puisqu’ils permettent d’obtenir un résultat en 15 à 30 minutes. Même si leur fiabilité est moindre que celle des tests PCR, ils permettront de désengorger les laboratoires médicaux.
Les deux méthodes permettent de savoir si le sujet est contaminé par le coronavirus au moment du test : le test PCR évalue la présence de l’ADN du virus dans un prélèvement nasopharyngé, le test antigénique évalue la présence d’antigènes, c’est-à-dire de protéines présentes à la surface du coronavirus, également dans un prélèvement nasopharyngé.
A lire sur le même sujet
Le Monde (19/10/2020) : Covid-19 : le ministère de la santé élargit l’autorisation des tests antigéniques
Futura Sciences : Quelle est la différence entre un test PCR- et un test antiqénique Covid-19
20 Minutes (16/10/2020) : Coronavirus à Montpellier : Qu’est-ce qu’un test antigénique ?