Quel est ce concept et pourquoi est-il critiqué ?

Alors que plusieurs grandes villes françaises ont depuis juin 2020 un maire issu du parti écologiste, le concept de « ville du quart d’heure » revient sur le devant de la scène. Mais quel est ce concept encore considéré comme utopie il y a quelques années en France ?
Imaginé par Carlos Moreno, scientifique franco-colombien, l’idée de « ville du quart d’heure » est de construire des centres urbains dans lesquels tous les habitants seraient à au plus un quart d’heure à pied de tous les lieux qu’ils fréquentent habituellement : travail, commerces, parc, école, gymnase, cinéma… L’objectif est simple : améliorer la vie des habitants en limitant leur temps de trajet quotidien, en leur évitant de prendre des transports en communs bondés et aux horaires parfois aléatoires. Les conséquences seraient aussi écologiques : moins de déplacements citadins signifie aussi moins de voitures dans les rues, donc moins de pollution de l’air, moins de bruit, moins de dangers.
Le concept semble être un idéal n’ayant que des avantages. Pourtant, l’idée est critiquée. Pour ses détracteurs, elle n’est qu’une utopie. Si les Parisiens qui habitent dans le centre-ville ont pour sûr accès à tous les services à moins de 15 minutes à pied, une grande partie de la population qui y travaille n’a pas les moyens d’y habiter. Agents d’entretiens, livreurs, cuisiniers… autant de métiers moins rémunérateurs, mais quand-même nécessaires à l’activité d’une ville. C’est toute une part de la population exclue du « quart d’heure », qui n’a d’autre choix que de vivre en banlieue, où les loyers sont abordables, et de prendre les transports en commun pour se rendre au travail.
La « ville du quart d’heure », utopie bourgeoise ou idéal à atteindre ?
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