En plus d’être peu suivis, les appels au boycott peuvent même se révéler contre productifs.

Comment une population peut exprimer son opinion sur la politique d’un autre pays ? Le boycott est une solution. Souvent, des personnes refusent les produits d’un pays ou d’une entreprise, pour protester contre la politique du pays ou de l’entreprise.
Par exemple, des groupes politiques turcs demandent de ne pas acheter de produits français ou dans les magasins français, pour montrer leur opposition au président Emmanuel Macron.
Autre exemple récent : des Américains boycottent la marque américaine Goya, spécialisée dans les produits pour les clients hispaniques. Les clients latino, souvent pro-démocrate, n’acceptent pas l’opinion du directeur de Goya qui vote pour président républicain Donald Trump.
Les produits israéliens sont aussi souvent boycottés, pour protester contre sa politique en Palestine. Il y a des boycotts nationaux dans certains pays arabes : le pays bloque les importations d’Israël. Mais il y a aussi des boycotts en Europe, par la partie de la population pro-palestinienne.
Mais est-ce que ces boycotts sont efficaces ? Peu de personnes suivent les appels au boycott : les clients ne réfléchissent pas aux conséquences politiques d’un achat quand ils sont au supermarché. Les conséquences sont même peut-être négatives pour la population qui boycotte. Par exemple, un boycott des produits français en Turquie est mauvais pour l’économie locale, parce que beaucoup de produits français vendus en Turquie sont fabriqués… en Turquie.
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