Un tribunal juge le projet inutile et annule les autorisations de travaux dans les zones protégées.

Pour moderniser les transports en région parisienne, le gouvernement propose la construction d’une ligne de train rapide entre le centre-ville et l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle (CDG), parce que les transports entre Paris et l’aéroport CDG sont souvent critiquées : la ligne de métro actuelle (le RER – Réseau Express Régional) est très chargée (parce que les trains s’arrêtent aussi dans les villes au nord de Paris), ancienne et souvent en panne. La proposition est de construire, en parallèle de la ligne de RER, une ligne nouvelle (le CDG Express), qui va directement du centre à l’aéroport, sans s’arrêter en banlieue. L’objectif est de diminuer le nombre de passagers dans le RER, et de proposer aux passagers pour CDG un transfert rapide vers l’aéroport.
Mais la proposition est beaucoup critiquée. Sa construction cause des difficultés de trafic sur le RER : c’est un problème pour le million de passagers quotidiens de la ligne. En plus, la ligne du RER a un besoin de rénovation, pour réduire les pannes. Les passagers sont étonnés que 2,5 milliards d’euros sont disponibles pour un nouveau projet de train, mais pas pour moderniser la ligne qu’ils utilisent tous les jours. Enfin, le prix du voyage sera de 24 euros pour un billet CDG Express : c’est un « train de riches », d’après ses opposants.
Mais ce 9 novembre, un tribunal a annulé les autorisations de construction dans les zones naturelles, et arrêté le projet. Le tribunal explique sa décision par la baisse du trafic aérien, et le manque d’intérêt du projet, parce que les travaux ne seront pas finis pour les Jeux olympiques à Paris en 2024. Le gouvernement fera peut-être appel de la décision du tribunal.
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