Affaire Sarkozy-Kadhafi

Les problèmes judiciaires de l’ancien président français résumés en 7 dates.

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©EPP – CC BY 2.0

Les dossiers sont épais sur les bureaux des procureurs français en charge des affaires judiciaires de l’ancien président français Nicolas Sarkozy : personnalités étatiques mises en cause, fuites de documents confidentiels, millions de dollars en espèces, exfiltrations, comptes offshore… Tous les ingrédients sont réunis pour faire de l’affaire une passionnante mais complexe histoire judiciaire. Alors que l’enquête piétine, voici une chronologie en 7 points pour comprendre le dossier « Sarkozy-Kadhafi ».

(Note : Les informations ci-dessous correspondent à une probable version des faits mais doivent encore être confirmées, la justice française n’ayant pas encore rendu de verdict final.)

6 octobre 2006

Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, est en campagne pour l’élection présidentielle française de 2007. Accompagné de Brice Hortefeux alors ministre des Collectivités territoriales, il rend visite en Libye à Mouammar Kadhafi, dirigeant du pays. Ils négocient, avec l’aide de l’homme d’affaires libanais Ziad Takieddine, 50 millions de dollars pour la campagne de Sarkozy, donnés par le gouvernement libyen, en échange de servir les intérêts de la Libye une fois Sarkozy arrivé au pouvoir en France.

6 mai 2007

Nicolas Sarkozy devient président de la République en France. Il le restera jusqu’au 15 mai 2012.

15 février 2011

Les rebelles armés libyens entament un mouvement de contestation violent. Le gouvernement du dirigeant du pays Mouammar Kadhafi est renversé. Kadhafi est enlevé par les rebelles en août 2011 et tué en octobre de la même année.

12 mars 2012

Le journal en ligne français Mediapart publie une note de Jean-Charles Brisard, un correspondant des services de sécurité français, qui dévoile la rencontre de 2006 et le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy. Le 28 avril, le même journal Mediapart publie une autre note, écrite par le chef du service des renseignements libyens Moussa Koussa, qui confirme également l’arrangement financier. D’après cette note, les versements seront effectués en secret par le diplomate libyen Bachir Saleh. Jean-Charles Brisard et Moussa Koussa démentent l’authenticité des deux documents, et Nicolas Sarkozy intentera plus tard un procès à Mediapart pour « publication de fausses nouvelles », procès qu’il perdra en 2019.

Octobre 2012

Interpol lance un mandat d’arrêt contre Bachir Saleh, qui s’enfuit de Libye. Il passe par la France, puis se réfugie en Afrique du Sud, où il est victime d’une tentative d’assassinat : gravement blessé, son état l’empêche d’être interrogé par la justice.

19 décembre 2012

Ziad Takieddine, qui était présent en 2006 lors de la négociation entre Sarkozy et Kadhafi, confirme à la justice française les accusations. Il réitérera ces déclarations aux juges en novembre 2016

11 novembre 2020

Dernier rebondissement : Ziad Takieddine change sa version des faits et annonce dans une interview au journal Le Monde que ses propos avaient été détournés par les juges, et qu’il n’y avait jamais eu de financement illégal libyen de la campagne de Nicolas Sarkozy.


A lire sur le même sujet

Jeune Afrique (24/10/2020) : Affaire Sarkozy-Kadhafi : chronique d’un potentiel scandale d’État

Le Monde (11/11/2020) : Ziad Takieddine retire ses accusations dans l’affaire du financement libyen présumé de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007


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