Des manifestations sont prévues dans toutes les grandes villes françaises malgré le confinement, pour protester contre des mesures liberticides et les violences policières envers des journalistes.

Le gouvernement français a soumis au vote du parlement une proposition de loi pour la « sécurité globale ». Mais cette loi est particulièrement liberticide pour la presse, et des mobilisations importantes ont déjà eu lieu dans plusieurs villes de France, manifestations lors desquelles des journalistes ont été violemment pris à parti par les forces de l’ordre, dont deux ont été placés en garde à vue. L’ensemble des professionnels de la presse dénonce un recul important de la liberté d’informer et donc de la démocratie.
Que reproche-t-on à la proposition de loi ?
La future loi « sécurité globale » compte interdire la diffusion d’images de policiers ou de gendarmes en action. Cette interdiction est, pour de nombreuses ONG, comme Amnesty International ou Reporters sans Frontières (RSF), une remise en cause directe de la liberté d’informer. Les rapporteurs de droits de l’Homme de l’ONU ont eux-mêmes dénoncé des « atteintes importantes aux droits de l’Homme et aux libertés fondamentales ».
Quelles actions sont prévues ?
Afin de faire reculer le gouvernement sur la proposition de loi, un appel à manifester est lancé pour samedi 21 novembre, à 14h30, sur le parvis des Droits-de-l’Homme, à Paris, ainsi que dans les grandes villes françaises.
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Le Monde (19/11/2020) : Manifestations contre la proposition de loi « sécurité globale » : ONG, syndicats et sociétés de journalistes dénoncent des « agressions honteuses contre la liberté d’informer »
Les Echos (17/11/2020) : Loi sur la sécurité globale : les quatre points durs d’une réforme controversée
Huffington Post (16/11/2020) : La loi « Sécurité globale » : la France rappelée à l’ordre par l’ONU