La mission prouve que les progrès techniques de l’industrie chinoise dans le domaine spatial sont rapides.

Le 23 novembre, depuis la base de Wenchang, sur l’île d’Hainan, dans le sud de la Chine, un lanceur Longue Marche 5, une fusée lourde de près de 900 tonnes, place sur orbite terrestre la sonde Chang’e 5. Elle y reste moins de 30 minutes, puis deux moteurs la lancent en direction de la Lune.
Cinq jours plus tard, le 28, la sonde arrive en orbite autour de la Lune. Une partie reste sur cette orbite (l’orbiteur), seule la sonde et un moteur descendent à la surface lunaire.
Le premier décembre, la sonde arrive sur la Lune. Elle atterrit dans une zone appelée « l’océan des tempêtes ». Elle effectue divers relevés scientifiques grâces aux instruments embarqués (dont une caméra panoramique), et prélève de la surface un total de 2 kilos de roches lunaires.
La sonde quitte le sol lunaire le 3 décembre, pour rejoindre l’orbiteur le 7 décembre. Cette phase, la plus critique de tout le programme, se déroule sans difficulté majeure. L’orbiteur et la sonde se mettent alors en route pour un retour sur Terre prévu mi-décembre.
La mission s’apprête à être un succès important pour l’industrie spatiale chinoise. Les difficultés de la mission, en particulier le rendez-vous spatial en orbite lunaire entre la sonde et l’orbiteur, sont un défi relevé par les ingénieurs chinois : la Chine va probablement entrer dans le club fermé des pays ayant ramené des échantillons lunaires sur Terre, aux côtés des États-Unis et de la Russie, l’Inde et Israël ayant échoué dans leurs missions.
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