Le gouvernement vante les atouts du projet, mais les voix qui s’y s’opposent sont nombreuses.

L’armée française a aujourd’hui un porte-avions, le Charles-de-Gaulle. Construit entre 1989 et 1993, à propulsion nucléaire, il est pour la Marine nationale française le navire le plus important. Mais d’ici 2038, le Charles-de-Gaulle sera en fin de vie et devrait être remplacé.

Le président français Emmanuel Macron a donc annoncé le 8 décembre vouloir construire un nouveau porte-avions nucléaire : d’une autonomie de longue durée et d’une longueur de 300 mètres, il doit permettre à la France d’être présente et indépendante sur tous conflits militaires importants.

Mais ce projet rencontre de nombreux opposants. En plus du coût très élevé du navire (la conception coûte 1 milliard d’euros à elle seule), la construction d’un nouveau porte-avions participe à la course à l’armement mondiale actuelle, et augmente les tensions militaires internationales. L’aspect environnemental est aussi critiqué : la propulsion nucléaire choisie par la France fait du porte-avions une centrale nucléaire sur les mers, avec de nombreux dangers en cas d’accident. Enfin, la capacité de la France à construire un tel navire est mise en doute. La comparaison est parfois avancée avec les difficultés des Américains, dont le projet de porte-avions de nouvelle génération (l’USS Gerald R. Ford) connaît d’importants problèmes techniques.

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