Avec le coronavirus, l’argent liquide est de moins en moins utilisé par les Français.
Depuis plusieurs années déjà, les moyens de paiement utilisés en France évoluent. Certains d’entre eux, comme le paiement par chèque, avaient déjà quasiment disparus : le paiement par chèque étant relativement peu sécurisé, il était de plus en plus souvent refusé par certains commerçants. Dans les cas où il était accepté, il fallait alors présenter une voire deux pièces d’identité.
Au contraire, certains moyens de paiement connaissent depuis quelque temps une forte augmentation. C’est notamment le cas du paiement par carte. Pratique et sécurisé, il est aujourd’hui plébiscité : 70 % des achats en France sont aujourd’hui effectué par carte bancaire. Il présente aussi un autre avantage : la possibilité du paiement sans contact. Pour les transactions allant jusqu’à 50 €, il suffit pour le consommateur de présenter sa carte à quelques centimètres de la borne automatique, et le montant de l’achat est automatiquement débité, sans avoir à entrer le code, et donc sans avoir à toucher de l’argent ou une borne automatique. Dans cette situation de crise sanitaire, cette méthode de paiement a connu un succès particulier. Cette évolution dans les moyens de paiement se fait au détriment de l’argent liquide : les pièces et les billets sont de moins en moins utilisés.
Mais il reste encore toute une partie de la population qui préfère utiliser les espèces. Il s’agit notamment des personnes âgées, peu à l’aise avec la technologie. C’est aussi le cas pour les Français les moins riches : posséder une carte bancaire ou un chéquier reste payant, alors que l’utilisation de l’argent liquide est complètement gratuite. Mais certains Français choisissent aussi l’argent liquide pour d’autres raisons : il s’agit du seul moyen de paiement anonyme, qui permet de régler une transition de manière complètement privée. Et ces Français ne sont pas seulement ceux qui font des achats illégaux, mais aussi ceux qui recherchent une plus grande protection de leur vie privée. En effet, les paiements par carte, par chèque ou en ligne laissent des traces : les banques peuvent connaître les habitudes de consommation de leurs clients, leur rythme d’achat, les lieux où ils se rendent… Une surveillance possible, qui, même si elle est interdite, fait peur alors que la société devient de plus en plus une société de surveillance et de contrôle exacerbés.
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