La pratique du tatouage augmente en France. L’association UFC Que Choisir met en garde contre des encres toxiques.

En forte augmentation depuis une quinzaine d’années en France, la mode du tatouage ne faiblit pas. On estime qu’environ un adulte sur cinq est tatoué aujourd’hui dans le pays. Et 80 % des jeunes entre 18 et 24 ans considèrent le tatouage comme un art à part entière.
Des choix esthétiques en évolution
Le tatouage a en lui-même ses modes. Finis le cœur transpercé d’une flèche ou l’ancre de marin sur l’épaule : des tatouages bien différents ont la cote aujourd’hui. Les salons de tatouage reçoivent de plus en plus de demandes pour des « grandes pièces », c’est-à-dire des tatouages d’une surface corporelle relativement élevée, comme un bras ou une jambe entière. Et les motifs choisis sont souvent plus fins, plus légers, plus féminins. Ce sont d’ailleurs les femmes qui se font le plus tatouer en France (20 % des Françaises ont un tatouage contre 16 % des Français seulement).
Une pratique socialement peu acceptée
Les Français choisissent le plus souvent un endroit discret pour leur tatouage, pour pouvoir le cacher si besoin. Car l’image renvoyée n’est pas toujours bien acceptée par la société. En effet, il reste plus difficile de trouver un emploi quand on a un tatouage visible, en particulier sur le visage. Pour preuve le cas extrême de ce Français intégralement tatoué (yeux compris) : il est professeur dans une école maternelle et reçoit régulièrement des lettres de parents d’élèves de l’école lui reprochant de faire peur aux enfants.
Un danger pour la santé ?
Si la pratique du tatouage elle-même n’est pas dangereuse (les aiguilles utilisées sont obligatoirement stériles et à usage unique et les tatoueurs doivent suivre une formation obligatoire), elle peut avoir des conséquences à long terme. C’est ce que vient de révéler une enquête de l’association UFC-Que Choisir : 75 % des encres de tatouage utilisées en France contiendraient des produits chimiques nocifs pour la santé. Ces encres contiennent des colorants interdits ou des produits cancérogènes qui se retrouvent dans l’organisme. L’association « appelle les candidats au tatouage à la plus grande vigilance ».
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