Le contexte sanitaire et économique explique cette diminution importante du nombre de nouveaux-nés dans les maternités françaises.

Neuf mois après le premier confinement dû à la crise du covid-19, qui avait été mis en place le 17 mars 2020, une des conséquences de la situation sanitaire a pu être mesurée sur le mois de janvier : l’évolution de la natalité en France. En janvier 2020, 62 180 bébés étaient nés sur le territoire français. En janvier 2021, seulement 53 900 naissances ont été enregistrées, soit 13 % de moins que l’année précédente.
Cette baisse spectaculaire s’explique assez facilement : la crise sanitaire et ses conséquences économiques futures sont particulièrement anxiogènes pour les familles françaises, qui ont donc pour certaines choisi de reporter leur projet d’avoir un enfant, en attendant un contexte meilleur. C’est un phénomène déjà observé dans les pays occidentaux lors des crises passées : suite à la grande récession de 1929 ou dans les années qui ont suivi le choc pétrolier de 1973, la natalité avait aussi connu des périodes de recul important.
Mais qu’en sera-t-il en sortie de crise ? Il est probable que les familles n’aient fait que reporter leur projet d’enfant, et que les naissances finiront par avoir lieu une fois la crise terminée. Cette reprise de la natalité prévue après la fin de la crise actuelle ne permettra cependant probablement pas d’inverser la courbe de la natalité en France, en baisse légère mais constante depuis une dizaine d’années.
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