10 après Fukushima, qu’est-ce qui a changé ?

La catastrophe de la centrale de Fukushima, le 11 mars 2011, a toujours des conséquences aujourd’hui.


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Le 11 mars 2011, au large du Japon, à 14h46 heure locale, un fort tremblement de terre de magnitude 9,1 provoque un tsunami. La vague de 15 mètres de haut arrive au Japon dix minutes plus tard. La centrale nucléaire de Fukushima Daiichi est touchée : le système de refroidissement s’arrête, cela cause la fusion des cœurs de trois réacteurs nucléaires, et du rejet massif d’éléments radioactifs dans l’atmosphère et dans la mer. Dix ans après la catastrophe, ses conséquences sont toujours importantes aujourd’hui.

Sur le site même, les travaux de décontamination ne sont pas terminés. Ils vont durer encore au moins 30 ans (la durée totale initialement prévue était de 40 ans). Les ouvriers sont actuellement entre 3 000 et 7 000 à travailler quotidiennement sur le chantier, dans des conditions difficiles : les rayonnements radioactifs impose une épaisse tenue de protection et un travail rapide pour éviter de rester trop longtemps proche des sources de contamination. Leur activité principale concerne le pompage de l’eau contaminée et son stockage. Il faudra aussi à l’avenir s’occuper du combustible nucléaire, mais il n’existe encore aucune technique pour l’extraire.

Mais les conséquences de la catastrophe de Fukushima sont aussi internationales. De nombreux pays ont tiré des leçons du désastre et ont changé leurs normes de sécurité dans leurs centrales nucléaires. Par exemple à la centrale française du Blayais, située aussi directement en bord de mer, des groupes électrogènes de secours ont été installés et les digues de protection renforcées. Un groupe d’experts et de techniciens spécialisés dans les catastrophes nucléaires a aussi été créé et est prêt à intervenir dans toutes les centrales françaises en moins de 24 heures.

D’après une majorité de Français, ces mesures sont pourtant insuffisantes. Une conséquence de la catastrophe de Fukushima est une évolution de l’opinion de la population. L’énergie nucléaire, critiquée depuis son développement dans les années 70 et 80, est de moins en moins acceptée par les Français. Cela influence les choix politiques : la France souhaite passer de 75 % à 50 % d’énergie nucléaire dans son mix électrique d’ici 2035.


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France Bleu (07/03/2021) : 10 ans après Fukushima, comment la centrale nucléaire du Blayais s’est adaptée

France Info (11/11/2020) : Fukushima : dix ans après, les travailleurs continuent à décontaminer la centrale

La Tribune (04/03/2021) : Énergie : une polarisation des débats au détriment du climat


Fiche élève B2/C1

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