Depuis le Brexit, les liaisons avec l’Irlande ont triplé dans le port français de la Manche.

Le 1er janvier dernier, le Royaume-Uni a officiellement quitté l’Union Européenne. Et ce retrait ne s’est pas fait sans conséquences pour les deux parties. L’une d’entre elles, peut-être la plus importante, concerne le commerce : depuis le 1er janvier, le Royaume-Uni n’a plus accès au marché commun de l’Union Européenne. Les droits de douane sont rétablis, et les entreprises britanniques souhaitant traiter avec des entreprises de l’UE font face aux mêmes difficultés que les entreprises des autres continents. En pratique, ce changement est physiquement observable aux frontières entre le Royaume-Uni et l’UE : les files de camions pour passer de l’un à l’autre s’allongent pour traverser la Manche, mais aussi pour passer de l’Irlande, toujours membre de l’UE, au Royaume-Uni.

En conséquence, les entreprises irlandaises font tout leur possible pour éviter ces difficultés lorsqu’elles font affaire avec d’autres pays de l’UE, et cherchent à éviter de faire transiter leurs marchandises par le Royaume-Uni, ce qui leur impose de traverser deux frontières internationales. Les liaisons par bateau rencontrent donc actuellement un succès inattendu : les ferries reliant directement la France à l’Irlande sont aujourd’hui trois fois plus nombreux que l’année dernière. Une bonne nouvelle pour la ville de Cherbourg, en Normandie : sa position lui donne un avantage concurrentiel et le port tourne à plein régime.

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France Info – vidéo (06/03/2021) : Cherbourg : le port a triplé son activité depuis le Brexit